Thomas Villette
dessinateur, graveur
J’ai toujours, tout au long de mon parcours, utilisé le dessin comme écriture, outil de réflexion, d’observation et de communication, en remplissant des carnets de croquis, comme s’il me fallait garder à tout prix le souvenir de ce que je vois autour de moi.
Il ne s’agit pas cependant de chercher le réalisme, mais de retranscrire sur le papier ce qui m’a intéressé dans un sujet : couleurs, ambiance, disposition de l’objet, perspective, effet de matière, graphisme...
Ces dessins et croquis vont ensuite me servir de base de travail pour approfondir mon sujet par le biais de la gravure. Le but n’est pas d’obtenir un «beau tirage», mais de graver la plaque de la façon la plus simple et la plus efficace possible, de manière à pouvoir mettre en évidence l’essence du sujet. Quel coup d’outil va donner le trait juste? Comment vont s’harmoniser les blancs, les noirs et les couleurs? A quel moment faut-il retenir sa pointe sèche ou sa gouge pour obtenir - ou pas - un effet de matière? Où faut-il s’arrêter?
En fin de compte, l’épreuve finale est surtout un témoignage du travail de réflexion et de création effectué au préalable sur la plaque, partie intégrante - si ce n’est la plus importante - de l’œuvre.